L’énergie

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L’énergie – le prâna – les cinq souffles organiques.
« Cet atman subtil, il faut le connaître par l’esprit ; en lui le souffle est entré sous ses cinq formes ».
« Mundala Upanishad, III, 9, op. cit.

L’énergie ou le prâna, l’énergie de vie action et réaction dans son yoga créées par la posture (âsana), les visualisations, les mudrâ, et les bandha. A son passage et lors des postures, chaleur interne rencontre la fraîcheur de l’extérieur. Du dedans vers le dehors et inversement, équilibre physiologique dirigé par notre respiration. « Le but de la posture : sortir l’énergie latente de l’Homme « . Cette dernière est lovée en bas de la colonne vertébrale. C’est alors que l’énergie émane du prâna « souffle vital ». Énergie et prâna cohabitent ensemble dans la conscience de l’être et le quitte en même temps. L’oxygène lié à l’énergie, est absorbé par le sang et utilisé par l’appareil circulatoire. Le sang oxygéné circule pour irriguer le cerveau, tandis que l’énergie (prâna) fait fonctionner subtilement le cerveau. L’énergie est transportée à toutes les parties du système nerveux, pour en développer la force et la vitalité, belle chimie non? Tout dans l’univers est manifestation, distribution ou transformation d’énergie. Lorsque nous pratiquons nos âsana, nous partons de notre énergie intrinsèque vers une énergie cosmique. On dénombre cinq souffles organiques : prana, apana, samana, vyana, udana. Prana possède ici un sens restrictif par rapport à la notion de prâna⇔souffle vital. Ainsi la vie est représentée par ces cinq souffles qui circulent dans le corps. Pour leurs bon fonctionnement, deux éléments sont essentiels : la conscience shiva et l’énergie shakti. Savoir et agir sont les deux préoccupations essentielles de la vie : les actions naissent de la connaissance, et s’il n’y a pas d’action, il n’y a pas de vie. La connaissance est l’expression de notre esprit, alors que les actions sont des expressions du prâna, souffle vital. Le prâna n’est pas simple respiration, il est la vitalité primordiale dans toutes nos activités dynamiques intérieures. Il est derrière toutes les actions d’un être vivant.

« Prana (esprit, vie, souffle), moi seul, en me divisant en cinq, soutiens ce corps et le maintiens ». Prashna Upanishad, II, 3, Maisonneuve.

Cinq variétés de souffle (pancha prana) sont localisées dans l’organisme et ont chacune leur fonction :

Prâna est la fonction de réception de l’énergie, situé dans la poitrine.

Apana est la fonction d’élimination des urines, des excrétions et de la semence, situé dans la partie basse du buste

Samana assure l’équilibre entre prâna et apana, il permet l’assimilation et l’élimination, la digestion de tout ce qui est absorbé par le corps (solide, liquide, gaz), situé dans la partie centrale du corps. à la plus subtile :

Udana permet la prise de conscience et l’élaboration du langage (fonctionnement des cordes vocales); cet air subtil, plus léger que les précédents, agit sur les vibrations sonores du corps et permet l’absorption de l’énergie  de la partie basse vers le haut. Il est situé au niveau de la gorge.

Vyana apporte la nourriture énergétique à tous les organes sensoriels qui génèrent le mouvement dans le corps, se diffuse dans l’ensemble du corps et distribue l’énergie à travers le système artériel et les nerfs.

L’Occident reconnait maintenant ce qui est une réalité en Orient, au-delà de la matière existent des plans plus subtils. L’être humain se compose de différents plans, allant de l’état le plus subtil, le soi, à la manifestation la plus dense, le corps visible. Ces plans se nomment kosha (étui, fourreau). Ces derniers fonctionnement comme des enveloppes successives entourant l’être (atman), de la plus grossière :

  • annamayakosha, enveloppe faite de (maya) nourriture (anna), constitue le corps grossier ou la manifestation visible.

  • pranamayakosha,enveloppe composée des souffles (prana), c’est le plan où circulent les 5 souffles à travers les nadî, constitue le corps subtil.

  • manomayakosha, enveloppe faite du mental, au sens de manas (organe interne de perception et de cognition), constitue le corps subtil.

  • vijnanamayakosha, enveloppe formée de l’intelligence vijnana : discernement, il s’agit du plan de la connaissance discriminante, constitue le corps subtil.

  • anandamayakosha, enveloppe fait de félicité ou béatitude ananda, constitue le corps suprasensible ou causal (âme de l’individu). Dans la philosophie yogique, le corps causal est composé des impressions du passé (samskara).

Pendant yoga nidra nous brûlons ces impressions du passé, en faisant des allers et retours à travers les différents corps.