L’homme dans sa pratique de hatha-yoga est créateur de sa posture et de son évolution. Correctement pratiqué, le hatha-yoga a le pouvoir d’éliminer les conditionnements du corps et du mental et de déclencher un processus de maturation par lequel le pratiquant s’ouvre à une transmission spirituelle. À l’inverse, la transmission spirituelle fait naître l’attitude juste pour une pratique efficace du yoga. Finalement il nous faut nous découvrir derrière nous-même. Chaque être humain va se découvrir au travers de sa posture (travail corporel), de sa respiration (influence du souffle sur le mental), de ses fluctuations du mental (discerner le bavardage mental) et découvrir la liaison entre tous. Grâce à notre énergie (de vie), nous pourrions prendre conscience de notre véritable nature. L’énergie dans l’homme se manifeste par le corps d’énergie (prânamayakosha). Le corps d’énergie vitalise aussi bien le corps physique (annamayakosha) que ses enveloppes (koshas) plus subtiles, il transmet leurs influx dans un sens comme dans l’autre. Les koshas, étuis fonctionnent comme des enveloppes successives de la plus grossière à la plus subtile entourant l’essence de l’être (atman).
– annamayakosha : enveloppe faite de nourriture, constitue le corps grossier.
– pranamayakosha : enveloppe composée des souffles. Circulation des cinq souffles à travers les nadi (canal permettant l’écoulement des souffles, inspiration/expiration, la circulation du sang, et l’élimination des toxines), constitue le corps subtil.
– manomayakosha : enveloppe faite du mental (organe interne de perception et de cognition), constitue le corps subtil.
– vijnanamayakosha : enveloppe formée de l’intelligence (connaissance, discernement), constitue le corps subtil.
– anandamayakosha : enveloppe faite de félicité, constitue le corps principe.
Dans ce cas de réalisation du Soi, l’accent qui d’habitude est centré sur la personne, c’est-à-dire sur notre existence dans le temps et l’espace, glisse vers notre axe intemporel, vers notre véritable nature. Dans l’absolu, l’identification avec le corps et le mental s’arrête avec la disparition de l’illusion d’être une personne et plutôt d’être une expression temporelle de notre véritable nature dans le temps et l’espace. Le corps, le souffle, le mental se déconditionnent petit à petit de l’éducationnel, des peurs, avec cette envie de se découvrir juste dans l’espace temps. Ne serait ce pas une évolution de ce fameux égo… !?
Mais la justesse, au quotidien, est à multi-facettes. Il nous faut passer par les conditionnements karmiques, éducationnels et propres à son évolution qui est mouvante parmi le monde.